Évaluation nationale des risques en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme
4 .Régime de mitigation en place
ser ces pouvoirs de saisie et de confiscation également dans le
cadre de l’entre-aide judiciaire fournie aux pays étrangers.
mentation du nombre et de la qualité des inspections in situ, un
plus grand nombre de mesures correctives et le renforcement
des règlements et des procédures (p. ex. octroi d’agréments)
des autorités compétentes. En 2017, les superviseurs compé-
tents en matière de LBC/CFT ont, dans l’ensemble, effectué
plus de 100 inspections in situ (et probablement le double de
ce nombre sous forme de contrôles sur dossier), appliqué plus
de 80 mesures correctives (sous forme de sanctions et autres
avertissements) et diffusé plus de 10 circulaires (entre autres
directives). Un aperçu des principales autorités de surveillance
est présenté ci-dessous.
Parmi les autres réformes pertinentes du cadre juridique fi-
gurent celles relatives à la mise en œuvre des sanctions finan-
cières internationales (y compris celles relatives au FT) et à la
transparence fiscale. Le Ministère des Finances a été désigné
comme autorité compétente pour toutes les questions rela-
tives aux aspects financiers des sanctions internationales et à
leur application. Dans ce rôle, le Ministère coopère étroitement
avec toutes les parties prenantes clés en matière de mise à jour
législative et réglementaire, d’approbation et de diffusion des
meilleures pratiques, d’identification des tendances et de par-
tage du savoir-faire entre les autorités, le secteur privé, et as-
sure la représentation du Luxembourg dans diverses enceintes
internationales. En matière de transparence fiscale, un certain
nombre d’initiatives ont été prises, en introduisant la crimi-
nalisation des infractions fiscales (fraude fiscale aggravée), en
ajoutant six infractions fiscales supplémentaires (fraude fiscale
aggravée et évasion fiscale) à la liste des infractions principales
de BC, en renforçant l’entraide judiciaire par la suppression de
la réserve des questions fiscales du Protocole additionnel à la
Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pé-
nale, ainsi qu’un renforçant des mécanismes permettant un
échange national et international de renseignement.
La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF)
est l’autorité de surveillance prudentielle et le superviseur LBC/
CFT du secteur financier. La CSSF supervise un large éventail
de professionnels du secteur financier, y compris toutes les
banques (incluant les banques de détail et les banques d’af-
faires, les banques privées, les banques de gestion de fortune,
les banques assurant des services financiers aux entreprises et
les banques d’investissement, les dépositaires et les déposi-
taires centraux de titres - DCT) les établissements de paiement,
les sociétés d’investissement (placements collectifs, autres),
et les prestataires de services financiers. La CSSF applique des
exigences strictes en matière d’agrément et d’autorisation (par
exemple, des exigences d’honorabilité et de compétence, des
analyses en vue d’une recommandation d’agrément au Minis-
tère des Finances), y compris une revue continue (par exemple
en cas de changement d’actionnaires) et a le pouvoir de retirer
ces agréments pour non-conformité (en matière de LBC/CFT
ou autres). En outre, un double processus d’autorisation est
en place depuis novembre 2014, les banques de la zone euro
étant placées sous l’autorité ultime de la Banque centrale euro-
péenne (BCE) pour ce qui est de l’octroi de licences.
Le régime luxembourgeois de LBC/CFT est complété par un
cadre de prévention et de surveillance couvrant le secteur
privé et les autorités de surveillance compétentes en ma-
tière de LBC/CFT. Tandis que le secteur privé exerce son rôle
préventif conformément à la réglementation (par exemple,
la vigilance à l’égard de la clientèle, le suivi des transactions),
les superviseurs sont chargés de définir les réglementations
et recommandations applicables (en ligne avec la législation
nationale et les compétences de chaque superviseur), de pro-
mouvoir et d’assurer la conformité des entités surveillées aux
obligations de LBC/CFT, de sanctionner la non-conformité et de
sensibiliser aux risques du BC/FT. Ces activités ont été considé-
rablement améliorées au cours des dernières années, par l’aug-
La CSSF dispose d’un large éventail de pouvoirs de contrôle qui
s’appliquent également aux questions de LBC/CFT, y compris
la demande et l’accès aux informations des entités contrôlées,
l’échange d’informations avec d’autres autorités nationales et
internationales, les inspections et enquêtes sur site et hors site,
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